Notre roi est mort… Vive le roi.
Chouchou, ce n’est d’ailleurs pas un hasard si on t’appelait Chouchou…
Tu as encore eu le temps de regarder ta photo à la Une du nouveau flyer de l’Association, photo rappelant ton sacre de « Roi de la Fête » et tu en étais fier.
Il y a 2 ans, le 1er avril, nous étions tous réunis ici même pour prendre congé de Marthe, qui nous avait quittés quelques jours auparavant après avoir perdu son combat contre son aspiration à plus d’air.
Aujourd’hui nous sommes là, et ce n’est pas un premier avril, bien que tu aies de toi-même oublier, dans ton sommeil, de respirer. Quelle ironie !
Si Marthe cherchait désespérément et souvent avec rage son souffle, toi, tu as coupé court et décidé que cela suffisait et tu as tout simplement oublié de respirer.
Bien sûr, tu ne te sentais pas bien. Les douleurs, tes yeux tout était source d’exaspération, mais malgré tout, tu allais de l’avant avec courage et tu étais présent parmi nous.
Ta dernière journée tu l’as passée avec ton frère Claude, heureux. Tu aurais encore voulu aller manger dehors avec lui, mais cela n’a pas été possible. Tu t’es alors assis à ta table en face d’une dame que tu aimais beaucoup et qui te le rendait bien. (J’ouvre une petite parenthèse pour te dire que « La petite souris » comme nous l’appelions tendrement entre nous, si elle n’est pas présente ici, prie et pense à toi en ce moment même, seule, dans sa chambre).
Vous avez mangé tous les deux et puis comme le personnel tardait à venir vous chercher, tu lui as dit :C’est bien ainsi, je ne suis pas pressé, j’ai tout mon temps…
C’est vrai, maintenant tu as effectivement tout ton temps.
Chouchou,
Tu vas terriblement nous manquer. Tu étais un ami formidable, gai, affectueux. Tu aimais la bonne chair et le bon vin. Tout le monde t’aimait et le dames t’adoraient… Il faut dire que tu savais les séduire en leur décrochant des regards pétillant de malice.
Aujourd’hui, tes amis de l’Aire de Vie te pleurent. Danielle, la petite Yvonne, Nelly, Mariette, Walter, Catherine et Jamal et tous les autres.
Claire-Lise, aussi, qui n’a eu de cesse de t’entourer, te protéger et de courir de droite et de gauche pour te rendre la vie plus facile.
Et enfin je te pleure aussi…
Je te souhaite de retrouver ta Marthe, vous vous chérissiez tant, et de trouver paix et sérénité et un souffle nouveau dans ce nouveau monde où tu vis désormais.
N’oublie pas que pendant que Marthe et toi prenez votre apéro, nous ferons de même ici-bas en pensant à vous.
Bonne route Chouchou, tu restes pour toujours dans nos cœurs.